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Titre
Auguste à Albert (2 août 1867)
Date
02/08/1867
Résumé
L'ultime lettre d'Auguste, quelques jours avant sa mort (14 août)
Auguste y exprime son amour pour son fils Albert. Il se réjouit de son affection pour sa mère et souhaite se rapprocher pour devenir son guide.
Auguste y exprime son amour pour son fils Albert. Il se réjouit de son affection pour sa mère et souhaite se rapprocher pour devenir son guide.
Lettres Item Type Metadata
Location
New York
Expediteur
Auguste
Destinataire
Albert
Transcription
2 août 1867 - New York
Mon cher Albert
Je suis bien, bien pressé. Je n’ai que le temps de t'envoyer quelques lignes : Merci. Je ne veux pas laisser partir ce courrier sans te dire combien tes lettres que j’ai trouvées ici m’ont rendues heureux.
Ah, cher enfant de mon cœur, j’ai pleuré, mais pleuré de joie en lisant ton affection pour ta chère et sainte mère. Une mère comme la tienne est le plus grand bienfait que Dieu puisse accorder à un enfant pour en faire un homme. Tu l’aimes, ta mère, tu la comprends, tu lui as ouvert ton cœur, tu as trouvé (?) son affection pour toi, et son noble cœur plein ... (?) pour toi ... (?) enfin donné, ... (?) tout entier. Que Dieu soit béni, je ne pouvais lui demander rien de mieux.
J’aime la franchise avec laquelle tu en parles, tu m'exprimes tes pensées, tes manières de voir, tes ... (?). J’aime surtout cet aveu que tu me fais, de l’espèce de crainte que t’inspire ton pauvre père que tu connais si peu.
Ah, mon enfant bien-aimé! Cela n’est par la faute, et tu sais bien, que les sacrifices qu’il impose depuis si longtemps n’ont qu’un but : celui de te mettre à même de te donner ainsi qu’à tes frères et sœurs, une éducation parfaite.
Mais le temps approche où nous allons nous connaître mieux et où je l’espère tu vas apprendre à m’aimer. Si mes caresses n’ont pas la même douceur, la tendresse et l’affection d’un père n’en sont pas pour cela moins grandes et j’espère que tu ne tarderas pas à apprécier les miennes et à les dégager de quelques actes de sévérité quelquefois ... (?) mais toujours pénibles.
Mon plus grand ... (?), ma plus grande ambition est d’arriver à posséder ta confiance, de devenir pour toi, mon cher gros, en même temps qu’un guide éclairé, l’ami fidèle, constant, l’ami sûr, le meilleur de tous les amis, celui à qui on dit ses joies, ...(?) et sur lequel on appuie dans les moments de doute et de défaillance. Dieu me donne cette force comme il la donne à ta mère.
Merci encore mon enfant bien-aimé. Continue à aimer Dieu, ta mère. Reste limpide et surtout pur. Et quoi qu’il arrive, tu réussiras.
Que Dieu te protège et te bénisse pour moi. Je voudrais en t’embrassant ici, te rendre le bonheur que tu m’as donné.
Ton père qui t’aime tendrement.
Auguste Fauvel
Mon cher Albert
Je suis bien, bien pressé. Je n’ai que le temps de t'envoyer quelques lignes : Merci. Je ne veux pas laisser partir ce courrier sans te dire combien tes lettres que j’ai trouvées ici m’ont rendues heureux.
Ah, cher enfant de mon cœur, j’ai pleuré, mais pleuré de joie en lisant ton affection pour ta chère et sainte mère. Une mère comme la tienne est le plus grand bienfait que Dieu puisse accorder à un enfant pour en faire un homme. Tu l’aimes, ta mère, tu la comprends, tu lui as ouvert ton cœur, tu as trouvé (?) son affection pour toi, et son noble cœur plein ... (?) pour toi ... (?) enfin donné, ... (?) tout entier. Que Dieu soit béni, je ne pouvais lui demander rien de mieux.
J’aime la franchise avec laquelle tu en parles, tu m'exprimes tes pensées, tes manières de voir, tes ... (?). J’aime surtout cet aveu que tu me fais, de l’espèce de crainte que t’inspire ton pauvre père que tu connais si peu.
Ah, mon enfant bien-aimé! Cela n’est par la faute, et tu sais bien, que les sacrifices qu’il impose depuis si longtemps n’ont qu’un but : celui de te mettre à même de te donner ainsi qu’à tes frères et sœurs, une éducation parfaite.
Mais le temps approche où nous allons nous connaître mieux et où je l’espère tu vas apprendre à m’aimer. Si mes caresses n’ont pas la même douceur, la tendresse et l’affection d’un père n’en sont pas pour cela moins grandes et j’espère que tu ne tarderas pas à apprécier les miennes et à les dégager de quelques actes de sévérité quelquefois ... (?) mais toujours pénibles.
Mon plus grand ... (?), ma plus grande ambition est d’arriver à posséder ta confiance, de devenir pour toi, mon cher gros, en même temps qu’un guide éclairé, l’ami fidèle, constant, l’ami sûr, le meilleur de tous les amis, celui à qui on dit ses joies, ...(?) et sur lequel on appuie dans les moments de doute et de défaillance. Dieu me donne cette force comme il la donne à ta mère.
Merci encore mon enfant bien-aimé. Continue à aimer Dieu, ta mère. Reste limpide et surtout pur. Et quoi qu’il arrive, tu réussiras.
Que Dieu te protège et te bénisse pour moi. Je voudrais en t’embrassant ici, te rendre le bonheur que tu m’as donné.
Ton père qui t’aime tendrement.
Auguste Fauvel

