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Titre
Mathilde à Albert (4 septembre 1861)
Date
04/09/1861
Lettres Item Type Metadata
Location
Cherbourg
Expediteur
Mathilde
Destinataire
Albert
Transcription
Cherbourg, le 4 septembre 1861
Mon bien cher Albert
Je pensais que si tu ne te trouvais pas assez couvert, tu m’écrirais. Mais le froid augmente et je ne reçois pas de lettre de toi. Je prends le parti de te mettre au chemin de fer un couvre pieds que tu vas mettre ce soir sur ton lit, par dessus ta couverture de laine et tu mettras en place dans l’armoire le petit couvre pieds de piqué blanc que tu rajouteras quand il fera encore plus froid.
Je t‘envoie 3 caleçons. Tu mettras demain le plus mince en réservant les plus épais pour plus tard. Mets une brassière de coton, couvres toi à mesure que tu auras plus froid.
J’ai reçu pour toi ce matin, une lettre de ton petit père. Je m’empresse de te l’envoyer. Je suis sure qu’elle va te rendre bien heureux. Tu me diras jeudi combien tu auras été content. J’irai t’attendre à la gare à midi.
Tu vois, mon enfant chéri, combien ton petit père compte sur ton bon coeur, ton courage et ta bonne volonté de travailler pour me rendre heureuse et tranquille sur ton avenir.
Tu as un brave coeur comme ton cher petit père. J’espère que tu lui ressembleras tout à fait par l’amour de Dieu et du travail. Pries et travaille, mon chère Albert, et tu pourras être fier, un jour, d’avoir fait le bonheur de tes parents.
Ton petit frère voulait tous les soirs aller te voir. Il m’a offert tout son argent pour payer sa place. Vois donc comme il t’aime. La prochaine fois que j’irai à Valognes, je l’emmènerai. Mais nous t’embrasserons avant cela jeudi prochain.
Au revoir, cher enfant. Ta mère t’embrasse affectueusement.
Mathilde Fauvel
Mon bien cher Albert
Je pensais que si tu ne te trouvais pas assez couvert, tu m’écrirais. Mais le froid augmente et je ne reçois pas de lettre de toi. Je prends le parti de te mettre au chemin de fer un couvre pieds que tu vas mettre ce soir sur ton lit, par dessus ta couverture de laine et tu mettras en place dans l’armoire le petit couvre pieds de piqué blanc que tu rajouteras quand il fera encore plus froid.
Je t‘envoie 3 caleçons. Tu mettras demain le plus mince en réservant les plus épais pour plus tard. Mets une brassière de coton, couvres toi à mesure que tu auras plus froid.
J’ai reçu pour toi ce matin, une lettre de ton petit père. Je m’empresse de te l’envoyer. Je suis sure qu’elle va te rendre bien heureux. Tu me diras jeudi combien tu auras été content. J’irai t’attendre à la gare à midi.
Tu vois, mon enfant chéri, combien ton petit père compte sur ton bon coeur, ton courage et ta bonne volonté de travailler pour me rendre heureuse et tranquille sur ton avenir.
Tu as un brave coeur comme ton cher petit père. J’espère que tu lui ressembleras tout à fait par l’amour de Dieu et du travail. Pries et travaille, mon chère Albert, et tu pourras être fier, un jour, d’avoir fait le bonheur de tes parents.
Ton petit frère voulait tous les soirs aller te voir. Il m’a offert tout son argent pour payer sa place. Vois donc comme il t’aime. La prochaine fois que j’irai à Valognes, je l’emmènerai. Mais nous t’embrasserons avant cela jeudi prochain.
Au revoir, cher enfant. Ta mère t’embrasse affectueusement.
Mathilde Fauvel


